Les 3 O
Opticien-lunetier
L'opticien-lunetier est un auxiliaire de santé régi par le code de la santé publique en France. C'est un expert de la vision détenteur d'un diplôme d'État (brevet de technicien supérieur - Opticien-lunetier en France).
La mission de ce professionnel consiste à améliorer, maintenir, restaurer, et protéger la vision de l’amétrope notamment à travers la fourniture d’un équipement optique.
Pour ce faire, l’opticien a la charge de : Mesurer et déterminer la meilleure acuité visuelle compensable en utilisant les principes de la physique de la réfraction et de la physiologie du système visuel ; Adapter la prescription dans le cadre du renouvellement ; Proposer, réaliser et délivrer les appareillages d’optique aérienne, de contact et les dispositifs destinés à compenser les anomalies de la réfraction oculaire ; Améliorer et protéger la vision.
Il réalise un examen de la vue, il procède à la réalisation des montages en optique, il taille et adapte les verres compensateurs dans les montures de lunettes). Il conseille ses clients et vend des équipements permettant la compensation des défauts visuels : lunettes de vue, lentilles de contact, loupes, lunettes de soleil, systèmes d'aide à la vision des malvoyants ou de basse-vision. Il gère son magasin en chef d'entreprise. Le métier d'opticien est un métier polyvalent porté par l'innovation technologique, les tendances de la mode, le vieillissement démographique, et l'évolution du cadre réglementaire, favorisant l'examen de vue (dans les écoles, au permis de conduire).
Métier
L'opticien est un professionnel qui cumule des compétences scientifiques, techniques et commerciales.
L’opticien a compétence pour : Effectuer toutes les mesures nécessaires permettant de déterminer la meilleure acuité visuelle compensable ;
Prendre les initiatives nécessaires afin d’exécuter des prescriptions médicales, de les adapter ou de proposer tout produit, de quelque nature qu’il soit, destiné à compenser les anomalies de la vision ; Recommander les services d’un autre professionnel de santé si le problème rencontré ne relève pas de sa compétence ; Préconiser l’équipement le mieux adapté aux besoins en tenant compte de l’âge de l’amétrope, de ses conditions de vie, et de son environnement humain et matériel ; Réaliser les équipements destinés à compenser les anomalies de la vision ; Effectuer les contrôles et le suivi de la fonction visuelle ; Prodiguer les conseils d’hygiène et de prévention oculaire ; Assurer l’éducation orthétique.
En matière de prévention, il informe le patient sur : Les facteurs accidentogènes, notamment les éclairements lumineux, les radiations,… ; La protection oculaire sur les lieux de travail ; La conduite automobile et en particulier l’acuité minimale exigée par le Code de la route pour les véhicules légers et poids lourds ; Les risques liés aux facteurs environnementaux et notamment les éclipses solaires et lunaires, le pollen, les allergies, les réverbérations, les UV,… ; Les pathologies liées à l’âge ; il prodigue ainsi les conseils en matière d’ergonomie, en matière de principes de lecture (positionnement, plan de travail…), en matière de prévention des chutes…
Il accueille et conseille une large clientèle majoritairement amétrope en possession ou non d’une ordonnance médicale (Prescription optique). Depuis 2007, la Loi permet la prise en charge par les organismes de remboursements des frais médicaux, du renouvellement par l'opticien de prescription de moins de trois ans pour les personnes de 16 ans et plus (à la date de prescription), dans le cadre d'un tel renouvellement l'opticien est en droit de modifier la prescription initiale et le devoir d'en informer le prescripteur.
Pour compenser les défauts de la vision, il réalise, après une prise de mesures, des lunettes équipées de verres compensateurs qu’il adapte précisément aux paramètres de chaque visage. Habilité à réaliser des examens de la vue, il lui arrive de prendre en charge la totalité des besoins visuels hormis l’aspect médical et pathologique qui reste le domaine exclusif de l’ophtalmologiste.
Il possède le monopole de la fourniture des équipements compensateurs d'amétropies, à ce titre il est le seul à pouvoir délivrer les lentilles de contact correctrices. L'adaptation de ces lentilles est, par la jurisprudence, considérée comme un acte médical; certains opticiens la pratiquent toutefois en accord avec le médecin prescripteur.
La profession est soumise à un cadre légal avec l’obligation d’un diplôme déclaré auprès de l’Agence régionale de santé (ARS). Elle s’exerce dans un local commercial contrôlé.
En conformité avec la convention signée avec la CPAM (Caisse Primaire d'Assurance Maladie), chaque magasin d'optique doit disposer du matériel d'atelier nécessaire à la réalisation des lunettes, et d'un matériel permettant le contrôle des corrections nécessaires, l'espace réservé aux examens visuels doit être isolé visuellement et phoniquement du reste de l'établissement.
L'opticien-lunetier doit pouvoir être identifié par le port d'un badge signalant son titre professionnel . Le client sait ainsi qu'il a affaire à un diplômé d'un BTS (donc bac + 2) d'optique et pas simplement à un vendeur . La présence d'un opticien diplômé pendant la totalité des heures d'ouverture des magasins est obligatoire.
En France, la découpe et le montage des verres compensateurs sont majoritairement réalisés dans les ateliers des opticiens, par l'opticien lui-même ou son personnel. Ce travail respecte les mesures et directives prise lors de la commande. Dans certains cas le montage peut être externalisé auprès d'ateliers indépendants ou des
Jeton de la corporation française des miroitiers et opticiens 1773, refrappe datée du XIXe siècle. Description du revers : Un ange debout à droite avec un miroir dont les rayons allument un bûcher placé sur un autel. Devant lui, un enfant assis tenant un télescope et regardant dans une lorgnette.
fournisseurs de verres eux-mêmes, principalement pour des réalisations demandant un outillage spécifique et rarement utilisé : tatouage des verres, découpe laser, etc. Au 1er janvier 2010, la France comptait 20 707 opticiens-lunetiers, 50,3 % de ces opticiens sont des opticiennes[réf. souhaitée].
L’opticien rend compte de son intervention et de ses résultats aux bénéficiaires et aux différents intervenants de la filière de santé visuelle concernés.
L’exercice est réglementé par les articles L.4362-1 et suivants du Code de la Santé Publique et respecte le champ d’intervention des autres professions réglementées.
Titres en Europe
Le principe de base de l'Union européenne établit que si on est qualifié pour exercer sa profession dans son pays d'origine, on l'est tout autant pour l'exercer dans tout État membre de l'Union. Pour l'opticien, un examen au cas par cas d'équivalence reste à réaliser devant les commissions responsables des professions paramédicales pour obtenir une autorisation. En France, le rôle de l'ophtalmologiste, et l'importance de sa présence dans la prescription de verres ophtalmiques est la source majeure de différences dans les formations des opticiens avec les autres pays européens, où la durée et le contenu des études nécessaires peut varier.
Dans la majorité des pays de l'Europe l'opticien-optométriste réalise l'examen de vue et la vente de lunettes, hormis en Grèce, Slovénie et République tchèque où cette profession ne peut être pratiquée que sous la supervision d'un ophtalmologiste, alors qu'en France il s'insère comme partenaire de celui-ci.
Aux États-Unis
Pour la quasi-totalité des États, la reconnaissance des compétences est établie par l'American Board of Opticianry pour ce qui concerne les lunettes et le National Contact Lens Examiners pour les lentilles. Ce sont deux organismes distincts qui offrent des titres reconnus et cumulables. Les formations se déroulent sur deux niveaux.
Le premier est un examen en sortie de Lycée technique. Il suffit d'être âgé de 18 ans pour se présenter et une formation présentielle est facultative. À ce niveau, on est formé à la pratique, méthodes de prises de mesures faciales, montage des équipements, langage technique et organismes compétents. Une validation des acquis par l'expérience est possible.
Une expérience de plusieurs années est ensuite nécessaire, en plus du certificat de premier niveau de qualification, pour se présenter aux examens de compétences de niveau avancé. Dès lors qu'on l'obtient, on est autorisé à pratiquer dans toutes les branches de l'optique : comme opticien indépendant, praticien d'ophtalmologie, dans des hôpitaux universitaires, points de vente, centres de soins, cabinet d'optométrie, clinique, ou comme fabricant.
En pratique
Aux États-Unis, la sensation de handicap face à la nécessité d'une compensation optique reste la sensibilité commune. Le marché de l'optique ophtalmique ne bénéficie pas d'un soutien artistique et médiatique important, contrairement aux lunettes de soleil qui sont un fort accessoire de charme.
L'opticien de niveau avancé peut réaliser l'examen de vue et éventuellement vendre des lunettes en annexe de son cabinet. Il représente une concurrence sévère pour ceux qui ne font que vendre les lunettes sans réaliser la prescription au préalable. Un sentiment d'intimidation devant l'optométriste est tel que bien souvent les patients n'osent pas demander leur prescription simple pour choisir leurs lunettes ailleurs.
En revanche, dès lors que l'opticien obtient son diplôme de niveau avancé, celui-ci joue entièrement le rôle de l'ophtalmologiste français dans la prescription d'ordonnance et n'en exclut pas les méthodes. Il est nécessaire pour lui de se former à l'utilisation du même lourd appareillage que celui du cabinet du médecin, de même que toute influence sur le segment postérieur de l'œil.
Les critères d'obtention de la licence d'exercice sont finalement réservés suivant les dispositions de chaque État
A lire aussi
Comprendre son ordonnance de lunettes ou lentilles de contact.
Ordonnance valable 3 à 5 ans : sous quelles conditions ?
Les troubles de la vision : myopie, hypermétropie, astigmatisme.
Les solutions optiques : verres correcteurs, lentilles de contact.
La presbytie et les verres progressifs.
Mode & lunettes.
Les opticiens-lunetiers sont des professionnels paramédicaux dont le métier est règlementé par le code de la santé publique.
À partir de l'ordonnance d'un médecin ophtalmologiste, ordonnance obligatoire quel que soit votre âge, l'opticien-lunetier est le seul professionnel autorisé à délivrer des verres correcteurs, des lunettes de vue et des lentilles de contact.
L’opticien diplômé responsable du magasin est soumis à l’obligation de déclarer son diplôme d’état et de porter un badge permettant aux patients de l’identifier. En effet, tous les professionnels exerçant dans un magasin d'optique ne sont pas obligatoirement des opticiens diplômés.
La mission de l'opticien
L'opticien est un scientifique qui maîtrise les aspects techniques et scientifiques de l’optique.
L’optique est la partie de la physique qui traite des caractéristiques de la lumière et de la vision :
- la lumière déclenche le phénomène de vision,
- les systèmes optiques modifient la trajectoire de la lumière pour agir sur la vision.
La mission de l’opticien est de conseiller, adapter et contrôler tout équipement d’optique destiné à compenser des troubles de la vision tels que myopie, hypermétropie, astigmatisme, presbytie…
Réaliser un examen de la vue fait partie du champ de compétence de l’opticien.
Le renouvellement de lunettes avec ordonnance de moins de 3 ans ou 5 ans
L'opticien est autorisé à renouveler des lunettes de vue en actualisant la puissance correctrice, sous certaines conditions :
- que le sujet soit âgé de plus de 16 ans
- que l'ordonnance médicale date de moins de 3 ans pour les personnes de plus de 42 ans, et de moins de 5 ans pour les sujets de 16 à 42 ans
- que l'ophtalmologiste n'est pas mentionné son opposition (le plus souvent pour raison médicale)
- que l'équipement ne soit pas un premier équipement optique pour presbytie.
Cet acte ne constitue pas un contrôle médical qui demeure le champ de compétence du médecin ophtalmologiste.
Les domaines de compétences de l'opticien
Les domaines de compétences de l'opticien sont larges :
- Expertise sur les technologies de verres de vue, et de verres solaires (niveau de protection),
- Analyse des besoins du patient aussi bien sur le plan physiologique que pratique afin d’améliorer sa vision quotidienne,
- Conseils d'adaptation en lunetterie : choix de la monture en fonction du visage et des contraintes techniques telles que le niveau de correction optique, le type de verre...
- Réalisation de prises de mesure pour centrer précisément les verres en fonction du patient et des consignes du fabricant
- Taillage, montage et contrôle des verres dans la monture,
- Ajustage des lunettes et contrôle de la vision lors de la livraison, suivi et service après vente de l’équipement,
- Conseils sur les lentilles de contact et les produits d’entretien.
L’opticien a le devoir de délivrer au patient toutes les informations nécessaires à la bonne utilisation, à l’entretien et aux restrictions d’usage de son équipement optique.
Par exemple, les restrictions liées à la conduite automobile, à la protection solaire, etc.
Les spécialisations
Il existe des spécialisations nécessitant des formations spécifiques :
- l'adaptation en lentilles de contact sur ordonnance obligatoire de l’ophtalmologiste pour un premier équipement, cet acte est réalisé en collaboration avec l'ophtalmologiste,
- l'adaptation d’aides visuelles pour malvoyant, en collaboration avec le médecin ophtalmologiste et l'orthoptiste,
- l'équipement des enfants,
- l'astronomie
- ...
Le saviez-vous ?
L’opticien propose gracieusement ces services, sans obligation d'achat :
- conseils sur le choix de votre monture en fonction de votre visage et de votre ordonnance
- conseils sur le choix des verres ophtalmiques
- conseils sur les lentilles de contact et les produits d'entretien à partir de votre ordonnance
- réalisation de devis personnalisés
Comment devenir opticien lunetier ?
Devenir opticien-lunetier c’est suivre 2 années d’études pour obtenir un Brevet de Technicien Supérieur Opticien Lunetier (BTS OL).
Il s’agit d’un diplôme de niveau Bac +2 accessible en général après un Bac scientifique.
En suivant, des spécialisations et perfectionnement existent par des diplômes universitaires ou master sciences de la vision, niveau Bac + 4 ou Bac + 5.
Les informations fournies sur le site guide-vue.fr® sont destinées à améliorer, non à remplacer, la relation directe entre le patient (ou visiteur du site) et les professionnels de santé.
Cet article a été rédigé par Le comité éditorial et mis à jour le 17/10/2016.
Optométrie
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Phoroptère
Le terme optométrie vient des mots grecs ὄψις (opsis; « vue ») et μέτρον (metron ; « quelque chose servant à mesurer », « mesure », « règle »). La racine du mot opto, est une forme abrégée dérivée du mot grec ophthalmos signifiant « l'œil ».
Selon la définition du World Council of Optometry, la seule définition internationale existante1, les optométristes sont :
« Les professionnels de santé de l'œil et du système visuel qui assurent un service oculaire et visuel complet, qui inclut la réfraction et la fourniture des équipements optiques, la détection/diagnostic, le suivi des maladies oculaires et la réhabilitation du système visuel. »
La réglementation de l'optométrie est variable d'un pays à l'autre. Certains pays la reconnaissent et d'autres non2.
France
Statut inexistant
En France, l'optométrie ne bénéficie pas d'un cadre spécifique dans le Code de la santé publique.
Actuellement, l’optométrie est pratiquée sans reconnaissance en France dans le cadre de la profession d’opticien-lunetier pour ce qui est de l'adaptation en lentilles de contact (qui est un acte médical et du domaine exclusif des médecins compétents en ophtalmologie, voir ci-dessous) mais pour le reste, rien n'autorise la pratique de cette profession spécifique et différente de celle d'opticien ou d'orthoptiste, l'entraînement visuo-moteur étant du domaine de compétence exclusif des orthoptistes13, au même titre que l'étude de la vision binoculaire et la pratique d'examen complémentaires en ophtalmologie (Champs visuel, imagerie).
Création d'un statut[modifier | modifier le code]
En 2011 la France a adhéré à l’ECOO (European Concil of Optometry and Optics). Cet organisme œuvre pour une harmonisation de l’enseignement et de la pratique professionnelle de l’optométrie à l’échelle européenne. En 2011, le nombre d’optométristes présents sur le territoire français est d’environ 3 000[réf. souhaitée].
Propositions de loi
À ce jour, deux propositions de lois d'inscription de l'optométrie dans le code de la santé publique existent mais n'ont pour l'instant pas eu de suite :
- le député Élie Aboud (médecin cardiologue) prend modèle sur nos voisins européens et propose que l'optométriste puisse prescrire lunettes et lentilles de contact. Texte présenté en juillet 2009 à l’Assemblée nationale mais resté sans suite14.
- la sénatrice Jacqueline Panis (ancienne sénatrice de Meurthe-et-Moselle) propose au Sénat, en juin 2010, que l'optométrie soit pratiquée en France en harmonie avec la définition du WCO. La proposition est restée sans suite15.
Une proposition de loi sera devrait être déposée en 2013 par le député Gérard Bapt visant à reconnaitre l'optométrie en France16
Positions ministérielles
Le Ministère de la santé a rappelé en 2009 que « dans le cadre actuel de l'organisation des soins en France, la reconnaissance des optométristes n'est pas envisagée dans l'immédiat17. »
Le 13 décembre 2012, Marisol Touraine, ministre de la Santé, lance le Pacte Territoire-Santé18 composé de 12 engagements pour lutter contre les déserts médicaux. L'engagement 8 concerne l'accélération des transferts de compétences. Le 14 décembre 2012, répondant aux questions de Jean-Jacques Bourdin sur BFM TV, Marisol Touraine, s'exprime sur cet engagement 8. Elle déclare notamment : « Aujourd'hui tout le monde vous dit que pour avoir rendez-vous chez un ophtalmo par exemple c'est six mois - huit mois - neuf mois. Si on définit clairement quelles sont les tâches que seul le médecin ophtalmo peut faire et qu'on transfère par exemple à des optométristes d'autres actes et bien on soulagera d'autant les carnets de rendez-vous des médecins19. »
Polémique
La potentielle reconnaissance de la profession d’optométriste en France ne fait pas l’unanimité.
Par exemple, le Syndicat national des ophtalmologistes de France y oppose les arguments suivants20 :
- l'optométriste acquiert la possibilité d’un cumul « prescription – vente », état totalement inédit en France, où jusqu’à ce jour, la distinction a toujours été respectée : médecin – pharmacien ; ophtalmologiste – opticien ;
- le patient risque d’être trompé par le positionnement de cette nouvelle profession, à mi chemin entre le « docteur » et le « technicien ». Il pourra se sentir rassuré, ou au contraire inquiet par les dires de ces examinateurs non médicaux. Il en résultera un surplus d’activité des ophtalmologistes qui seront dans l’obligation de dépister les faux négatifs ou les faux positifs induits. Cela pourra conduire à des retards de diagnostic, des notions de pertes de chance pour ces patients mal informés. Cela induira enfin un surcoût manifeste au niveau des dépenses de santé et un risque pour la santé publique ;
- les exemples, venant de l’étranger, n’encouragent pas à favoriser la présence des optométristes sur le sol français : prolifération anarchique de leur installation (pas d’Ordre régulant ces installations ou les anomalies résultantes) ; possibilité de faire de la publicité, interdite pour les professions médicales ; mises sur la touche des médecins ophtalmologistes et des opticiens traditionnels ; revendication future vers la prescription de médications, ou la réalisation d’actes de petite chirurgie.
Syndicats
Deux syndicats représentent la profession, l’Association des optométristes de France (AOF) et le Syndicat national des opticiens-optométristes (SNOO ou UDO etSNO).
Formation
Les optométristes sont formés selon les nomenclatures européennes et mondiales. La formation en optométrie en France est déjà existante et autofinancée.
Cette formation nécessite l'obtention préalable du BTS Opticien-lunetier (Bac +2). Les BTS comptent plus de 300 heures de formation en optométrie (Théorie + TP).
L'université Paris Sud XI Orsay a été la pionnière dans la formation en optométrie en France. Cette université délivre une Licence d’Optique Professionnelle (bac+3) ainsi qu’un Master des sciences de la vision (Bac +5).
L'institut des Sciences de la vision à Saint-Étienne (ISV) prépare les étudiants au passage du diplôme européen d'optométrie (DEO). Il délivre un titre de « Responsable en réfraction et en équipements optiques » reconnu par la France (Bac +3), et le DEO (niveau Bac+5).
Seul le diplôme européen d'optométrie (DEO) et le Master Biologie Santé permettent l'exercice de l'optométrie dans certains pays d'Europe.
Les matières enseignées durant ces 3 ans d'études sont :
- Examen de vue optométrique
- Contactologie
- Basse vision
- Anatomie, pathologies oculaires et systémiques avec symptômes visuels
- Neurophysiologie de la vision
- Biologie générale, pharmacologie générale.
Ces enseignements sont dispensés par des ophtalmologistes, des médecins généralistes, des chercheurs du CNRS, des biologistes ainsi que des optométristes français et étrangers.
Modes d'exercice de l'optométrie
Les optométristes peuvent exercer leur activité :
- à titre individuel, en privé, sans être considéré comme un professionnel de santé, et donc sans remboursement par la sécurité social française ;
- dans un magasin d’optique ;
- dans un cabinet d'ophtalmologie.
Les autres postes qu’occupent les optométristes :
- Conseillers techniques en adaptation dans les laboratoires de lentilles de contact
- Enseignants en BTS Opticien-lunetier, Licence d'optique professionnelle, Master et organismes de formation au diplôme européen d'optométrie
- Chercheurs en R&D chez les fabricants de verres et laboratoires de lentilles de contact.
Réfraction : compensation visuelle
La réfraction permet de mesurer la compensation optique nécessaire à rétablir l’acuité visuelle comme dans les cas de myopie, hypermétropie, astigmatisme, presbytie.
L'examen de la réfraction pratiqué par un optométriste en vue de l'adaptation ne constitue pas un examen médical.
En France, les opticiens-lunetiers peuvent adapter, dans le cadre d'un renouvellement, les prescriptions médicales initiales de verres correcteurs datant de moins de trois ans dans des conditions fixées par décret, à l'exclusion de celles établies pour les personnes âgées de moins de seize ans et sauf opposition du médecin21. De plus, la loi prévoit « qu'aucun verre correcteur ne pourra être délivré à une personne âgée de moins de seize ans sans ordonnance médicale22. »
Vision binoculaire
L’optométriste est habilité à tester la vision binoculaire même si ces notions sont plus développées par la suite en cas de poursuite d'études. L'analyse de la capacité à converger et à diverger est classiquement réalisée par les orthoptistes lors d'un bilan orthoptique.
Analyse de l’accommodation
L’Optométriste peut mesurer la capacité d'accommodation de la personne: son amplitude et sa flexibilité. Pour examiner de façon plus objective l’accommodation, un examen après instillation de collyres cycloplégiants peut s’avérer nécessaire. Seul un médecin peut prescrire ces collyres et les optométristes ne sont pas habilités à instiller des collyres sauf en Amérique du Nord où la législation permet l'utilisation par les optométristes des médicaments diagnostiques tels que les cycloplégiques et les mydriatiques et de nombreux médicaments thérapeutiques..
Lentilles de contact
- En 1990, la chambre criminelle de la Cour de cassation a confirmé que l'adaptation des lentilles de contact par un opticien-lunetier constituait un exercice illégal de la médecine, puisque cet acte est réservé aux titulaires du diplôme de docteur en médecine23.
Le Conseil national de la consommation (CNC) a émis le 6 avril 1998 un rapport relatif à l'optique médicale12.
Dans ce rapport, le CNC indique que :
« Les lentilles de contact correctrices sont obligatoirement délivrées sur prescription médicale, jusqu'à l'âge de 16 ans. Les représentants des consommateurs, en accord avec les professionnels, exception faite des optométristes qui ne souhaitent pas une telle extension à la loi de 1944, souhaitent que le tout premier équipement soit soumis à la même obligation, quel que soit l'âge de la personne concernée. »
« Le Ministère de la Santé rappelle quant à lui que la formation en optométrie n'ouvre aucun droit particulier à la pratique des actes médicaux réservés. Plus précisément, il convient de rappeler que les différentes formations suivies, même en milieu universitaire, par des opticiens-lunetiers en matière d'optométrie, contactologie, etc., ne les autorisent pas à pratiquer les actes relevant par la loi de la compétence des médecins. »
« Les consommateurs sont par ailleurs attachés à ce que la prescription reste séparée de la distribution, et donc assurée par l'ophtalmologiste, qui, dans l'absolu, offre la meilleure garantie d'une bonne adaptation. »
« C'est avec le même souci de la sécurité des consommateurs que le Conseil National de la Consommation est favorable à ce que tout premier équipement de lentilles de contact soit prescrit par un professionnel dont la compétence est reconnue pour ce faire, quel que soit l'âge du patient. »
« L'adaptation des lentilles de contact est un acte qui nécessite des précautions particulières, et qui doit être réalisé par un professionnel compétent. Le Conseil National de la Consommation n'a pas vocation à se prononcer sur la compétence des professionnels. Mais, constatant que la réglementation et la pratique semblent parfois diverger, le groupe s'est montré favorable à ce que l'adaptation puisse éventuellement être assurée par des opticiens spécifiquement formés pour en avoir la compétence. Celle-ci doit être clairement identifiable pour les consommateurs. »
- Polémique :
L'adapation des lentilles de contact fait également polémique dans la mesure ou de nombreux ophtalmologues délèguent cette tâche aux opticiens. Selon les régions, certains ophtalmologueslaissent clairement ce travail aux opticiens, dans d'autres, ceux-ci conserve le monopole.
Dépistage des états oculaires anormaux
En France, le Code de la santé publique définit comme « exercice illégal de la médecine » le diagnostic et le traitement de troubles oculaires par quelqu'un n'étant pas titulaire du diplôme de Docteur en médecine.
Un opticien-lunetier n'étant pas autorisé à poser un diagnostic ni à prescrire un traitement, en cas de constatation d’un état oculaire anormal, celui-ci référera le patient au meilleur spécialiste pour une prise en charge optimale.
Basse vision
La prise en charge des déficients visuels en situation de basse vision (1/10 < AV < 3/10 et CV≤20°) est une procédure longue et complexe. Les personnes atteintes de lourdes pathologies oculaires entraînant de basses acuités visuelles sont donc prises en charge sur différents tableaux indissociables les uns des autres : la compensation, l’organisation de l’espace de vie et le soutien psychologique. L'optométriste est parfois le premier intermédiaire à rencontrer ces personnes après les associations ou les ophtalmologues qui ne peuvent traiter que l'étiologie du problème. L'optométriste va alors avoir un rôle de prise en charge spécifique. Dans un premier temps il va s'intéresser aux besoins de la personne car il n'est clairement plus question (ce n'est plus possible) de lui rendre une vision nette à toute distance mais bien de lui apporter une aide visuelle -si possible- dans des tâches très spécifiques que l'optométriste aura fait exprimer à la personne. Il pourra alors lui fournir un équipement grossissant adapté permettant une réadaptation visuelle. Dans de telles situations, l'optométriste accompagnera également les personnes sur le plan psychologique et lui donnera des conseils pour modifier son espace de vie (éclairage, appareils spécifiques...) afin d'optimiser au mieux le peu de potentiel visuel restant.
Ergonomie et posturologie
L’ergonomie du poste de travail ainsi que la qualité lumineuse de l’environnement ont un impact conséquent sur la fatigue visuelle. Une optimisation de certains paramètres peut non seulement résoudre certaines plaintes visuelles mais aussi être un élément primordial dans la lutte contre l’évolution myopique. C'est un des rôles des optométristes de conseiller sur l'ergonomie et la posture.
Optométrie fonctionnelle[modifier | modifier le code]
C'est un aspect plus global de la vision, elle analyse tous les éléments qui ont une incidence directe sur le système visuel et son fonctionnement.
Les optométristes ont une approche globale de la prise en charge visuelle. Une bonne acuité ne signifie pas avoir une bonne efficacité visuelle ( Vision ). Dans ce sens l’optométriste utilise le développement de la motricité, les postures, l’ergonomie, et d'autres techniques, plus dynamiques comme l'éducation visuelle ou "Visual Training" afin d’améliorer tous les aspects de votre performance visuelle.
Orthoptie
Appellation Orthoptiste
Secteur d'activité Paramédical
Niveau de formation Certificat de capacité d’orthoptiste
Obtenu en 3 ans dans les facultés de Médecine.
Salaire : entre 1 500 € et 3 000 €
Codes
ROME (France)
J1407
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L’orthoptie consiste à dépister, analyser et traiter les troubles visuels moteurs, sensoriels et fonctionnels. Pour cela, selon le contexte, les besoins et les caractéristiques du patient, l’orthoptiste évalue les capacités visuelles, effectue des examens d’explorations comme des photos du fond d’œil, mesure de la tension oculaire, évaluation du champ visuel, réalise et propose des projets thérapeutiques personnalisés…
Etymologiquement, orthoptie vient du grec ortho : droit et opsie : vision ou œil
- 8 Voir aussi
o 8.1 Liens externes
Définition
En France
L'orthoptie consiste en des actes d'exploration, de rééducation et de réadaptation de la vision utilisant éventuellement des appareils et destinés à traiter les anomalies de la fonction visuelle. Dans son activité, l'orthoptiste est habilité à réaliser un interrogatoire et à recueillir les informations concernant le patient et son entourage dans le respect du secret professionnel. La prise en charge orthoptique est accompagnée, le cas échéant, de conseils appropriés à l'entourage proche du patient.(Décret 2016-1670 du 5 décembre 2016 - Art.R.4342-1) [archive]1.
Au 1er janvier 2016, il y avait 4 409 orthoptistes (France métropolitaine + DOM), dont 65 % exerçant en libéral et 54 % ayant moins de 40 ans2
Champs d'intervention
L'orthoptiste est spécialisé en exploration, rééducation et en réadaptation .
L’exploration de la fonction visuelle
Les orthoptistes sont ces professionnels que vous pouvez rencontrer dans les cabinets d’ophtalmologie et qui interviennent en amont de la consultation du médecin, pratiquant différentes mesures de votre œil et différents examens de votre vision. Il peut réaliser entre autres l’acuité visuelle, la réfraction, participer à l'adaptation et à la manipulation des lentilles de contact, mesurer la pression intra-oculaire, réaliser une tomographie à cohérence optique, effectuer des photos du fond d’œil, etc
Dans un contexte de diminution démographique importante du nombre d’ophtalmologistes, de l’augmentation des actes techniques ainsi que de l’accroissement et du vieillissement de la population, la filière visuelle a dû se réorganiser. Les partenaires privilégiés que sont les ophtalmologistes confient trois quarts des mesures techniques à l’orthoptiste. Ils peuvent ainsi passer moins de temps avec chacun de leurs patients et donc recevoir plus de patients au cours d’une même journée.
Et c’est dans le même esprit que les orthoptistes peuvent aussi réaliser de nouveaux actes comme le contrôle entre deux rendez-vous de pathologies chroniques, le bilan visuel avant prescription ou renouvellement de lunettes, le dépistage de la rétinopathie diabétique, qui est le premier acte de télémédecine remboursé par la Sécurité sociale, dont le but est d’éviter de ne découvrir la pathologie que trop tard.
La rééducation
Les orthoptistes, historiquement, prennent en charge les déséquilibres oculaires, les strabismes, les amblyopies, les nystagmus… et soulagent les patients de leurs céphalées, de leurs douleurs oculaires, de leurs problèmes de mise au point, de leur vision floue, de leur vision double, qu’ils travaillent sur écran ou qu’ils soient obligés de fixer de manière importante. Se sont ajoutées, des bilans orthoptiques spécifiques, réalisés en fonction de la problématique du patient (bilan de basse vision, malvoyance, troubles neurovisuels, troubles des apprentissages, posturaux, dans le cadre de pathologies chroniques ou du développement…).
La réadaptation
Les orthoptistes sont responsables des patients atteints de dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) et de basse vision en général (glaucome, rétinopathie diabétique…) ainsi que de ceux qui sont atteints de troubles neurovisuels ou de conséquences neuro-ophtalmologiques des pathologies générales.
Entrent dans ces catégories de nombreuses pathologies neurodégénératives telles que la sclérose en plaques, les séquelles d’accident vasculaire cérébral (AVC) ou la maladie de Parkinson sur lesquelles l’orthoptiste œuvre dans le but de rendre aux patients des capacités de fixation et de traitement de l’information visuelle restantes les plus efficaces possibles.
Ce type de prises en charge contribue à un maintien à domicile plus aisé pour ces patients ainsi que pour la population vieillissante.
La prise en charge orthoptique se conçoit très souvent dans un cadre pluridisciplinaire. L’orthoptiste réalise et propose des projets thérapeutiques personnalisés.
L’orthoptiste participe également à des projets d’adaptation à la scolarisation pour les enfants, en lien avec l'Education Nationale et entretient à ce titre des relations avec tous les professionnels de santé et avec le corps enseignant (professeurs des écoles, enseignants référents de M.D.P.H.…) et les établissements spécialisés (IME, IEM, SESSAD, CAMSP, etc.)
Modalités d'accès
En France
Il est possible d’accéder à une consultation orthoptique de trois manières :
- Par prescription médicale (ordonnance) d’un médecin généraliste, ophtalmologiste, pédiatre, neurologue, etc.
- Par protocole organisationnel établi entre un(e) orthoptiste et un ou plusieurs médecins ophtalmologistes d’un même établissement
- En cas d’urgence et en l’absence d’un médecin, l’orthoptiste est habilité à accomplir les premiers actes de soins nécessaires en orthoptie
L'exercice de l'orthoptie, quel que soit son mode, salarié ou libéral, est réglementé par un Décret de compétences fixant la liste des actes professionnels pouvant être accomplis par lui-elle (cf Décret 2016-1670 du 5 décembre 2016 du code de la Santé Publique [archive]).
Trouver l'orthoptiste près de chez vous ici [archive]
Mode d'exercice
En France
L’orthoptiste peut exercer en libéral et/ou salarié.
L’installation et le droit d’exercer l’orthoptie en libéral ne sont pas limités ni soumis à condition de lieu.
- On peut donc créer son cabinet orthoptique libéral ou succéder à un(e) orthoptiste qui arrête son activité.
- On peut aussi s’associer avec un(e) orthoptiste déjà installé
- On peut aussi devenir collaborateur d’un orthoptiste
- On peut aussi remplacer, de façon temporaire et pour une raison précise (vacances, formation, mandat politique ou syndical, maladie, maternité), un(e) orthoptiste qui arrête momentanément son activité.
L’orthoptiste peut être salarié dans le secteur public ou privé:
- Dans le secteur public, il s’agit essentiellement des hôpitaux de l’assistance publique ou des armées, les CHU ou les CHR.
- Dans le secteur privé, il peut s’agir des hôpitaux privés, des cliniques, des centres municipaux, des cabinets médicaux, des établissements médico-sociaux
Formation
En France
L’organisation et le contenu de la formation en vue de l’obtention du certificat d’orthoptiste sont fixés par l'arrêté du 20 Octobre 2014 [archive]3.
Pour exercer l’activité d’orthoptiste, le professionnel doit être titulaire du Certificat de capacité d’orthoptiste. Ce diplôme se prépare en 3 ans dans 14 unités de formation et de recherche de sciences médicales ou de techniques de réadaptation. La formation, accessible sur examen, après l’obtention du baccalauréat, comporte 6 semestres de formation validés par l’obtention de 180 crédits européens, dont 1968h de cours magistraux et de travaux dirigés, et 1400h de stages. L’enseignement comprend entre autres de l’anatomie, de la physiologie oculaire, de l’optique, des pathologies ophtalmologiques et générales, des techniques d’instrumentation, de la psychologie, etc.
Le nombre d’étudiants admis en première année d’étude est fixé par un arrêté annuel conjoint du ministre chargé de la santé et du ministre chargé de l’enseignement supérieur.
Conditions d'accès[modifier | modifier le code]
Aucune limite d’âge n’est imposée, les études pouvant s’entreprendre après une précédente formation ou une réorientation.
Les candidat(e)s doivent justifier, soit du baccalauréat, soit du diplôme d’accès aux études universitaires (DAEU), soit d’un diplôme français ou étranger admis en dispense ou équivalence du baccalauréat en application de la réglementation nationale, soit d’une qualification ou d’une expérience jugées suffisantes, conformément aux dispositions de l’article L. 613-5 du code de l’éducation.
Les universités peuvent sélectionner les candidats selon l’un des 2 modalités suivantes :
- Modalité 1 : Sélection sur dossier suivi d’un entretien de motivation avec le jury. Les pièces constitutives du dossier sont fixées par chaque université. L’entretien a une durée minimum de 30 min
- Modalité 2 : Examen écrit suivi d’une épreuve orale avec le jury. L’examen écrit comporte deux épreuves anonymes sur la physique et les sciences de la vie (programme de terminale S) affectées d’un coefficient 1. L’épreuve orale consiste en un exposé discussion avec le jury d’une durée maximale de 30 minutes affectée d’un coefficient 2.
Département universitaire de formation
Il existe 14 départements universitaires intégrées aux UFR de Médecine et de Techniques de Réadaptation en France dispensant cette formation, dans les villes suivantes:
- Amiens [archive]
- Bordeaux [archive]
- Clermont Ferrand [archive]
- Lille [archive]
- Lyon [archive]
- Marseille [archive]
- Montpellier [archive]
- Nantes [archive]
- Paris 5 [archive]
- Paris 6 [archive]
- Rennes [archive]
- Strasbourg [archive]
- Toulouse [archive]
- Tours [archive]
Enseignements
Le référentiel de formation de ce certificat comprend 41 Unité d’Enseignements (UE) dont par exemple: Biologie moléculaire et cellulaire, génétique, histologie et anatomie, Optique géométrique, optique physiologique, Réfraction, Physiologie du système visuel, physiologie neuro sensorielle, Anatomie et histologie de l'appareil oculomoteur et de la vision, Troubles neurovisuels, vision et équilibre, Communication, éducation thérapeutique, Prise en charge orthoptique des pathologies neuro ophtalmologiques.
L'orthoptiste est le paramédical qui examine, analyse, rééduque, réadapte et/ou revalide le système oculaire et visuel.
Le Strabisme, l'œil amblyope, la diplopie, la malvoyance, les troubles liés à la lecture, le nystagmus, les troubles neurovisuels tels que le CVI, dyspraxie visuo spatiale et les troubles vestibulaires, sont examinés par l'orthoptiste et dans certains cas traités par celui-ci.
Le traitement de l'amblyopie via l'occlusion, le choix d'un prisme pour corriger la diplopie, revalidation pour les personnes malvoyantes, sont les champs d'actions principaux de l'orthoptiste en Belgique.
L'orthoptiste est un paramédical polyvalent qui soutien le travail de l'ophtalmologue dans ses consultations privés ou en clinique. L'orthoptiste est autorisé à effectuer l'examen techniques de l'œil , de mesurer la réfraction des enfants et des adultes afin de leur prescrire la meilleure correction.
Il travaille en collaboration avec les ophtalmologues et au sein des équipes multidisciplinaires des centres de rééducation fonctionnelle pour déficients visuels, tant pour les enfants que pour les adultes.
L’orthoptiste intervient notamment dans l’examen et le traitement du strabisme, de l’amblyopie, de la diplopie, des plaintes en lecture, le choix d’un prisme ou des aides techniques pour les malvoyants.
Vous trouverez des informations plus détaillées sous l’onglet « Orthoptie ».
Ce site s’adresse aux patients ou leurs parents, aux professionnels et étudiants à la recherche d’informations sur l’orthoptie.
Pour votre enfant : cliquez sur l’onglet « Champ d’action » pour des informations sur l’œil amblyope, le strabisme, la malvoyance et les troubles liés à la lecture, les troubles neurovisuels tels le CVI, la dyspraxie visuo spatiale…
En tant que patient : vous trouverez dans la partie « Champ d’action » des réponses à vos questions sur le strabisme, la diplopie, la malvoyance, les plaintes à la lecture, les troubles neurovisuels telles que les atteintes du champ visuel, les troubles vestibulaires…
En tant qu’étudiant : vous trouverez des informations sur la vue, la vision, mais aussi toutes les informations sur la profession et les études d’orthoptie.
En tant que professionnel : un onglet est dédié au fonctionnement de l’œil, vous pourrez parcourir les champs d’action de l’orthoptiste et la législation concernant les prescriptions des séances d’orthoptie.
En tant qu’orthoptiste : devenez membre de l'Association Belge d'Orthoptie et dans l’onglet réservé aux membres vous trouverez ses informations sur les formations, les congrès, des échange de données scientifiques, la législation,...
Une liste des membres de l’association vous permettra de trouver un orthoptiste membre de notre association.
Ophtalmologie
Examen ophtalmologique.
L’ophtalmologie est la branche de la médecine chargée du traitement des maladies de l’œil et de ses annexes. C’est une spécialité médico-chirurgicale. Le médecin spécialisé pratiquant l'ophtalmologie est appelé « ophtalmologiste » ou « ophtalmologue ».
Anatomie et physiologie oculaire
L’œil
Comme chez la plupart des mammifères, oiseaux, reptiles et poissons, l’œil humain est constitué d’un globe oculaire, formé de 3 enveloppes : la sclèro-cornée, l’uvée, et la rétine (de dehors en dedans).
Composition de l’œil.
Segment antérieur
- La cornée, partie antérieure du globe oculaire, est une lentille transparente dont le rôle est de capter et de focaliser la lumière sur la rétine. Elle est constituée, d’avant en arrière, de l’épithélium, de la membrane de Bowman, du stroma, de la membrane de Descemet et enfin de l’endothelium. Son diamètre moyen est de 12 mm.
- L’uvée, composée de l’iris, muscle délimitant la pupille zone « virtuelle » située au centre de l'iris, et permettant la modification de la luminosité entrante, de la choroïde et du corps ciliaire ;
- Le cristallin, lentille biologique servant à l’accommodation (« mise au point » sur l’objet à visualiser permettant d’obtenir d’un point objet un point image focal sur la rétine) est relié au corps ciliaire par l’intermédiaire de la zonule de Zinn, lentille qui, en s’opacifiant, occasionne la cataracte.
- L’humeur aqueuse, située entre la face postérieure de la cornée en avant et le cristallin en arrière. Elle est sécrétée par le corps ciliaire.
Segment postérieur
- La rétine, membrane regroupant des cellules nerveuses photoréceptrices appelées cônes ou des bâtonnets, servant à la transformation de l’onde lumineuse en impulsions électriques, pour traitement des images par le système nerveux ;
- La choroïde, membrane nourricière de la rétine et véritable « éponge vasculaire » qui tapisse la face interne de
- La sclère ;
- Le corps vitré, sorte de gel qui remplit la cavité située en arrière du cristallin et en avant de la rétine.
Annexes de l’œil
Au nombre de quatre :
1. L’orbite, cavité osseuse au rôle de protection, recouverte d’une membrane fibro-élastique (la périorbite).
2. Les muscles oculomoteurs, rôle de déplacement et d'accommodation ou ajustement à la distance. Au nombre de 6 chez l’humain :
1. 4 muscles droits : droit supérieur, droit inférieur, droit interne (ou médial) et droit externe (ou latéral),
2. 2 muscles obliques : grand oblique (ou oblique supérieur) et petit oblique (ou oblique inférieur).
3. La paupière, membrane permettant une isolation plus ou moins importante de la lumière, l’étalement du film de larmes et la protection de la cornée ;
4. La glande lacrymale : située en haut et en dehors, elle secrète 40 % de nos larmes, le reste étant sécrété par des glandes accessoires.
Examen ophtalmologique
Topographie cornéenne.
Un examen ophtalmologique complet comprend l’interrogatoire du malade, et un examen physique.
Acuité visuelle
Article détaillé : Acuité visuelle.
L’acuité visuelle est le terme qui désigne la mesure de l’angle de résolution minimum. L’acuité visuelle normale est de 10/10 à chaque œil.
On utilise des échelles de test pour réaliser des mesures subjectives de l’acuité visuelle. Par exemple :
- Échelle Monoyer : test en vision de loin qui utilise des lettres de l’alphabet latin (vision 3 à 5 m) ;
- Échelle Armaignac et échelle Landolt : pour les illettrés (vision à 5 m), avec des figures géométriques ;
- Échelle Pigassou : avec des dessins, pour les enfants (vision à 2,5 m) ;
- Échelle Parinaud : test en vision de près qui utilise des textes en langue française de taille décroissante, lus à une trentaine de centimètres des yeux ;
- Échelle Rossano-Weiss : test en vision de près qui utilise des images ;
- Test d’Ishihara : test de la vision des couleurs, et non pas d’acuité visuelle, qui utilise des dessins (chiffres, motifs) faits avec des taches de couleur. Ce test permet de déceler les dyschromatopties (défaut de vision des couleurs).
La mesure de l’acuité visuelle s’effectue en pratique avec une étude de la vision de près et de loin, sans correction puis avec.
Champ visuel
Article détaillé : Champ visuel.
Il peut être estimé au doigt, et sera évalué au mieux à l’aide de méthodes instrumentales par campimétrie ou périmétrie.
Examen du segment antérieur
Il est effectué à l’aide d’une lampe à fente (en) ou d'un biomicroscope. Le biomicroscope est une lampe à fente contenant un système de grossissement. C’est un examen indolore et non invasif permettant d’étudier la cornée, le cristallin et le tiers antérieur du corps vitré. Il comporte aussi un examen de l’angle entre l'iris et la cornée avec un gonioscope (en) 1.
Mesure de la tension oculaire
Examen systématiquement effectué, il permet de dépister ou de suivre un glaucome (aigu ou chronique). La tension oculaire moyenne (c’est-à-dire la pression régnant dans l’œil) doit être comprise entre 9 et 21 mmHg, mais cette valeur doit être pondérée par celle de l’épaisseur cornéenne centrale (pachymétrie) et la résistance de la cornée (hystérésie).
Examen du segment postérieur
Rétinographie.
C’est l’examen du fond d'œil, que l’on réalise après l’administration d’un collyre faisant dilater la pupille (ou sans dilatation). On visualise ainsi de façon directe ou indirecte (selon le matériel employé) la rétine et ses composants : papille (lieu de naissance du nerf optique), macula (zone de la rétine responsable de la vision précise), veines, artères, rétine périphérique, ainsi que le vitré.
Examens complémentaires en ophtalmologie
Angiographie à la fluorescéine et au vert d’indocyanine
- Échographie oculaire
- Radiographie de l’orbite (dans le cas des pathologies traumatiques, ou de certaines tumeurs)
- Scanner orbitaire et rétro-orbitaire
- Électrorétinogramme
- Électro-oculogramme
- Potentiels évoqués visuels
- OCT (tomographie à cohérence optique) : technologie mise au point par le MIT dans les années 1990 et développé et diffusé dans les applications cliniques surtout au début des années 2000, cet examen permet de reconstituer informatiquement des coupes microscopiques de la rétine. Ses deux indications principales sont l'étude des atteintes de la macula et le dépistage et la surveillance des glaucomes en permettant la mesure du capital de fibres optiques résiduelles chez un individu (capital qui décroit naturellement avec l'âge mais qui décroît à grande vitesse chez les personnes atteintes d'un glaucome)
- Microscopie spéculaire : cet examen permet de mesurer le capital des cellules endothéliales cornéennes (ces cellules, non renouvelables, tapissent la face postérieure ou interne de la cornée à laquelle elles assurent une transparence normale en réglant l'hydratation de la cornée)
- ORA (hystérésie)
- Topographie cornéenne : analyse informatique de la surface cornéenne, elle réalise de véritables courbes de niveau de la surface ou de la face postérieure de la cornée : son utilisation est indiquée dans certaines affections de la cornée, dans l'adaptation de lentilles de contact et dans la chirurgie réfractive).
- Pachymétrie cornéenne
- Biométrie
- Polarimétrie laser des fibres optiques (GDX)
Appareils de mesure
Réfracteur.
- réfracteur : simulateur de lunettes pour la mesure subjective de la réfraction.
- tonomètre : mesure de la pression de l’œil.
- pachymètre : mesure de l’épaisseur cornéenne.
- frontofocomètre : mesure de puissance des verres correcteurs.
- kératomètre : mesure du rayon de courbure de la cornée.
- autoréfractomètre : mesure objective de la réfraction.
Troubles de la réfraction
Les troubles de la réfraction sont dus à une anomalie du système optique formé par la cornée, le cristallin et la rétine. Dans un œil normal, le point focal de l’ensemble cornée-cristallin est situé sur la rétine. En vision de près, le pouvoir d’accommodation du cristallin (qui se bombe), permet d’avancer le point focal devant la rétine pour conserver une concentration sur la rétine des rayons lumineux qui ne sont plus parallèles mais divergents.
- Myopie : le point focal est situé devant la rétine. Les objets lointains apparaissent flous.
- Hypermétropie : le point focal est situé derrière la rétine. L’hypermétrope est obligé d’accommoder en permanence pour avancer le point focal, les objets proches apparaissent flous quand les capacités d’accommodation sont dépassées.
- Astigmatisme : les rayons lumineux sont focalisés en deux foyers distincts sur la rétine. Ceci est généralement causé par une irrégularité de la cornée qui entraîne un défaut de stigmatisme.
- Presbytie : diminution du pouvoir d’accommodation du cristallin due au vieillissement. Les objets proches apparaissent flous car le cristallin n’est plus capable d’accommoder suffisamment. Ils peuvent être corrigés par le port de verres correcteurs ou par une intervention chirurgicale.
Troubles de la vision binoculaire et strabisme
Les troubles de la vision binoculaire sont nombreux. Il s’agit de difficultés à superposer les images de l’œil droit et de l'œil gauche. Cette difficulté peut engendrer, entre autres, des maux de tête, des fatigues visuelles avec une mauvaise endurance visuelle limitant les activités visuelles comme la lecture, une diplopie (vision double) et dans certains cas aboutir au strabisme. Les strabismes sont des troubles de la vision binoculaire plus avancés, la fusion des images n’est plus possible et les axes visuels sont déviés.
Pour plus d’informations sur les strabismes, consulter l’article « strabisme ».
Troubles de la vision des couleurs
- Dysfonctionnement d'un des types de cônes : daltonisme
- Dysfonctionnement de deux types de cônes, notamment le monochromatisme au bleu, anciennement appelé achromatopsie incomplète
- Dysfonctionnement des trois types de cônes : achromatopsie, absence totale de vision des couleurs.
Économie
Produits d'ophtalmologie
Le marché du matériel ophtalmologique (produits chirurgicaux, médicaments pour les maladies de l'œil, gouttes oculaires, solutions pour lentilles de contact) se montait à 19 milliards de dollars en 2006 (en France?)2.
Le marché du matériel ophtalmologique se répartissait comme suit en 20062 :
- Alcon : 24 % du marché en 2006 (vendu en 2008 par Nestlé à Novartis) ;
- Novartis : 13 % (avant rachat d'Alcon en 2008) ;
- Bausch & Lomb : 12 % ;
- Johnson & Johnson (filiale Vistakon) : 9 % ;
- Allergan : 8 % ;
- Pfizer : 7 % ;
- AMO : 6 % ;
- Autres : 21 %.
Histoire de l’ophtalmologie
Histoire
L’ophtalmologie, en raison de l’importance de l’œil dans la perception humaine et du rôle de l’œil dans l’esthétisme du visage, est une science très ancienne. Plusieurs techniques se sont développées dans de nombreux endroits du monde de façon indépendante, Chine, Japon, Amérique centrale, Europe, Égypte et Inde depuis l’Antiquité.
Un des documents les plus anciens parlant d'ophtalmologie et d'obstétrique est le papyrus de Carlsberg. Il date, pour sa partie la plus ancienne du IIe millénaire av. J. C.. L'ophtalmie était autrefois considérée comme une maladie contagieuse que l'on contractait par contact visuel3.
Marie Colinet, l'épouse de Wilhelm Fabricius Hildanus (1560-1634) utilise pour la première fois un aimant pour extraire des fragments métalliques de l’œil4.
Les 3 "O"
30 000 professionnels au service de votre vue au quotidien.
En prévision de la pénurie d’ophtalmologistes attendue, une réorganisation des soins oculaires s’impose pour plus d’efficacité et parce qu’il sera plus facile de faire accepter aux tutelles un projet interprofessionnel consensuel. Ce nouveau sigle 3 « O » concrétise le regroupement, pour la première fois, des 3 acteurs de la filière visuelle française – ophtalmologistes, orthoptistes, opticiens-lunetiers - dans une volonté commune de faire face aux exigences sanitaires de la population ainsi qu’aux besoins d’équipements en phase avec l’innovation dans le domaine de l’optique. Les 3 « O » s’engagent à préserver l’intégrité de la filière visuelle française, en la développant et en élargissant en son sein les compétences de chacun, sans prendre le risque de laisser reconnaître en France une 4e profession, les optométristes, dont la formation, la pratique ni l’éthique hypothéqueraient la qualité des soins et de la prise en charge des patients.
1) Les Ophtalmologistes :
Professionnels médicaux et chirurgicaux de l’œil et de ses annexes. Ils prescrivent lunettes de vue et lentilles de contact. Ils dépistent les maladies de l’œil et prescrivent les soins appropriés. Ils pratiquent la chirurgie de l’œil et de ses annexes.
Formation en Faculté de Médecine : 7 ans + 4 ans de spécialisation (par l’Internat Qualifiant).
- 5 656, mais réduction de 35% prévue dans les 20 prochaines années,
- densité moyenne : 8,7 pour 100 000 habitants,
- densité variable selon les régions (de 5,5 en Champagne Ardenne à 13,1 en Ile de France)
- Age moyen : 52 ans ; féminisation à 43%,
- 61% libéraux, 13% salariés, et 26% mixtes,
- 45,6% en Secteur 1 ; 53,4% en Secteur 2.
1 seul Syndicat : le Syndicat national des ophtalmologistes de France (SNOF)
Une Académie de l’ophtalmologie française (AFO) regroupant : la Société Française d’Ophtalmologie (SFO), le Collège des Ophtalmologistes Universitaires de France (COUF), le Collège des Ophtalmologistes des Hôpitaux de France (COHF) et le SNOF.
2) Les Orthoptistes :
Professionnels de santé non médicaux. Ils réalisent sur prescription médicale des actes de rééducation, de dépistage et d’exploration de la vision. Ils sont appelés à être les auxiliaires les plus proches de l’ophtalmologiste, grâce à la délégation de tâches, sachant que le travail aidé permet au flux de patients d’augmenter de 30%.
Formation en Faculté de Médecine, sur 3 ans, sanctionnée par un Certificat de Capacité.
15 écoles formant 240 orthoptistes par an
- Environ 3200, avec une progression de +51% en 10 ans,
- densité : 5/100 000 habitants
- Age moyen : 40 ans ; féminisation à 91%
- 71% en secteur libéral, 29% en salariat hospitalier ou autre.
Cadre légal : Décret d’exercice
- le Décret de Compétence 2007 – 1671 du 27 novembre 2007 fixe la liste des actes pouvant être accomplis par les orthoptistes dans le cadre de leur activité.
- Les Arrêtés et Circulaires (JO du 27 mai 2008 ) constituent un avenant à la Convention Nationale entre Orthoptistes et UNOCAM.
2 syndicats : le SNAO et le SOF
3) Les Opticiens – Lunetiers :
Professionnels de santé non médicaux, ils sont les seuls experts de la filière dans la taille des verres. Ils délivrent des lunettes de vue et des lentilles de contact sur prescription médicale. Dans le cadre du Décret de 2007, ils sont habilités à renouveler sous certaines conditions les verres correcteurs.
Formation : 2 ans en Ecole d’Optique, sanctionnés par un BTS ou BP ; possibilité de Certificats de qualification professionnelle, et de diplômes supérieurs (Maîtrise en optométrie, une profession non reconnue en France).
- Plus de 20 000 avec une progression de +107% en 10 ans,
- densité : 32/100 000 habitants,
- Age moyen : 38 ans.
Cadre légal : pas de Décret de compétence, mais une simple définition des conditions d’exercice., le Décret Opticien N° 2007 – 553 du 13 avril 2007 relatif aux conditions d’adaptation de la prescription médicale initiale des verres correcteurs.
Une forte morcellisation syndicale : le Synope (Optic 2 000 et Krys), la FNOF (les opticiens indépendants plus Aflelou et Alcon) , l’AOF et le SNO. et l’UDO délibérément pro « optométristes » (chaînes succursalistes : Optical Center, Ha,s Anders, La Générale d’Optique, Grand Optical)
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A cette conception classique de la filière visuelle, basée sur les « 3 O », il est possible d’ajouter deux autres professions :
- l’Oculariste : auxiliaire médical réalisant la fabrication et la vente sur prescription médicale des prothèses oculaires pour les patients ayant perdu un œil par maladie (tumeur) ou traumatisme grave.
- l’Optométriste : professionnel de l’optique réalisant des examens de vue et des prescriptions de lunettes et de lentilles de contact. Il assure par ailleurs souvent la vente des produits qu’il prescrit. Répandue en Amérique du Nord et dans quelques pays européens, cette profession n’a aucune existence légale en France.
L'OPTOMETRIE - L'EXAMEN OPTOMETRIQUE
L’EXAMEN OPTOMETRIQUE
Votre optométriste, diplômé bac+5, est un expert de la vision.
Bien que les techniques et le matériel puissent varier d’un praticien à l’autre, tout examen optométrique suit généralement la même trame.
La consultation commence par une série de questions visant à établir l’histoire de votre cas, connaître vos antécédents oculaires et enfin isoler vos plaintes ou besoins visuels.
Votre optométriste se lance alors dans des examens préliminaires, vous plaçant dans des conditions habituelles, afin de quantifier et qualifier votre vision telle quelle.
La mesure de l’acuité visuelle, soit votre capacité à reconnaître un objet (souvent des lettres) d’une certaine taille, au loin et au près, œil par œil puis ensemble est certainement la plus importante et la première à effectuer.
Un masquage (le fait de cacher un œil puis l’autre) est ensuite réalisé à ces 2 distances afin de considérer le fonctionnement de vos yeux et éventuellement déceler un problème de vision binoculaire.
Votre optométriste teste également la réaction de vos pupilles à la lumière (dépistage neurologique) ainsi que l’habilité de vos yeux à poursuivre une lumière dans plusieurs directions (coordination neuro-musculaire) et à converger (fixer une cible de plus en plus proche sans que votre vision se dédouble).
L’état structurel de chacun de vos yeux est observé la lampe à fente, en cas d’anomalie vous êtes assurément dirigé vers un ophtalmologiste.
Il est à présent temps de déterminer votre réfraction, soit la correction optique censée vous donner la meilleure acuité visuelle possible de loin, de façon objective (votre praticien performe seul) et subjective (vous participez en répondant aux questions) à l’aide d’un réfractor ou d’une lunette à verres d’essais. Cela permet de mettre en évidence chez vous une myopie, une hypermétropie ou encore un astigmatisme.
Votre vision binoculaire est à nouveau évaluée avec votre réfraction, de même que le bon fonctionnement et la flexibilité de votre accommodation(faire la mise au point au près) afin de décider d’une compensation optique optimale vous offrant une vision opérationnelle et confortable tant au loin qu’au près, la compensation de près étant possiblement différente même chez un sujet jeune.
Cette dernière partie est un examen approfondi de votre fonctionnement visuel, votre optométriste s’efforcera de vous proposer la correction la plus confortable et performante par un testing qui analysera les interactions entre 3 éléments : votre réfraction, votre vision binoculaire (le travail des 2 yeux ensemble), et le système de mise au point (l’accommodation).
Votre optométriste vous explique enfin la façon dont fonctionne votre vision et vous propose la meilleure solution optique adaptée à votre cas (lunettes, lentilles de contact, aides visuelles), ainsi que des conseils d’ergonomie visuelle et d’aménagement de votre espace de travail
L'OPTOMETRIE - CONTROLE DE LA MYOPIE
PEUT-ON FREINER LA PROGRESSION DE LA MYOPIE ?
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) reconnaît qu’une forte myopie, au-delà de – 8 dioptries, peut être une cause de cécité. Dès - 5 à - 6 dioptries, les myopies entraînent des risques de pathologies oculaires.
Aujourd’hui, en France, le nombre de myopes est estimé à 40% de la population. Dans certaines parties du globe, comme à Taïwan, Singapour ou encore Hongkong, les chiffres sont dramatiques.
A Taiwan 75% de la population serait aujourd'hui concernée, alors qu'ils n'étaient que 25% il y a quelques décennies. En Asie, on parle « d’épidémie ». L’augmentation du nombre de myopes dans le monde est telle, que le contrôle du développement myopique est passé dans l’intérêt de santé publique.
Si la génétique peut être une cause de dégradation myopique, la surutilisation des écrans et le peu de temps passé en extérieur sont les nouveaux facteurs en jeu. Comment freiner cette progression ?
Certains facteurs de risques, tels que la génétique, ne sont pas contrôlables. D’autres, comme l’environnement, pourraient expliquer l’augmentation de la fréquence de ce défaut.
Ainsi, tant les facteurs génétiques qu’environnementaux jouent des rôles importants dans l’évolution de la réfraction. Il semblerait que le facteur environnemental prépondérant soit l’utilisation excessive de la vision de près sous éclairage artificiel, et par conséquent un manque de lumière naturelle.
UNE SITUATION INQUIETANTE
Il n’est pas rare de rencontrer de très jeunes enfants myopes qui passent de - 1 à - 2 dioptries en un an. Ceci peut sembler banal, mais si rien n’est fait, ils se retrouveront rapidement à - 6 ou - 8.
Aujourd'hui, on constate des myopies bien installées chez des enfants de 8 ou 9 ans, contre 12 ou 13 ans auparavant. Plus la myopie commence tôt, plus elle évolue rapidement et longtemps. La myopie n’est pas grave en soit, mais au-delà de - 5 ou - 6 dioptries, cela peut devenir grave.
En moyenne, chez des sujets prédisposés, la myopie évolue de -0,5 dioptrie par an jusqu'à la fin de la croissance. Quand la progression de la myopie dépasse - 0,25/-0.50 dioptrie par an, il faut intervenir.
En Amérique du Nord, la proportion d'adultes myopes a doublé lors des 20 dernières années, passant de 20 % à 40 %. Face à cette épidémie, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) encourage les pays à se doter de stratégies pour éviter les fortes myopies.
À TAIWAN ET A SINGAPOUR, CERTAINES PARTIES DE LA POPULATION SONT QUASI AVEUGLES. LA SITUATION PEUT-ELLE DEVENIR AUSSI INQUIETANTE EN FRANCE ?
Si on ne fait rien, oui. Il faut savoir qu'on ne peut pas empêcher la progression de la myopie, mais on peut la ralentir. Il faut cibler les enfants, car c'est auprès d'eux que l'on peut agir.
POURQUOI ASSISTE-T-ON A UNE TELLE EPIDEMIE DE MYOPIE ?
Les causes sont multiples. Une faible proportion de myopies est d’ordre génétique. L'environnement joue beaucoup, le stress et les émotions peuvent influer. Nos comportements ont changé. Autrefois, les yeux des enfants n’étaient sollicités que quelques heures à l'école. Le reste du temps, ils jouaient dehors. De nos jours, dès le réveil, à la maison comme en classe, ils utilisent des écrans ou des tablettes, et ce, dans des conditions pas toujours idéales.
Le système visuel n'a jamais le temps de relaxer, il est sollicité tout au long de la journée.
COMMENT LE FAIT DE JOUER DEHORS PEUT-IL AIDER LA VISION ?
En extérieur, le système visuel n'est sollicité que par des objets éloignés, c'est relaxant pour l'œil. Des études ont démontré que les activités extérieures permettent de réduire la progression de la myopie de 30 à 40 %. Les enfants devraient passer 90 minutes par jour dehors.
L’IMPACT DES NOUVELLES TECHNOLOGIES SUR LE SYSTEME VISUEL
L’œil humain est conçu pour la vision de loin en non pour le travail de bureau et la sédentarité. L’évolution de nos sociétés entraîne une sollicitation hors du commun du système visuel, qui peine à fournir autant d’effort que nécessaire. L’utilisation excessive de supports numériques et le changement rapide de fixation à des distances variées dans un temps très court n’est pas naturel pour l’œil. Ainsi, le passage de l’écran d’ordinateur à la fixation au loin peut s’avérer fatigante et peu efficace. Il faudra certainement plusieurs générations pour acquérir une adaptation à ce changement de mode de fonctionnement.
LA FAÇON DE COMPENSER LA MYOPIE DOIT-ELLE CHANGER ?
On s'est aperçu que la façon classique de compenser la myopie n'est pas forcément la meilleure. Les optométristes français travaillent depuis maintenant plusieurs décennies sur la question, et proposent des alternatives à la prise en charge classique par lunettes. Néanmoins il y a actuellement un regain d’intérêt des ophtalmologistes pour la prise en charge de la myopie, et certains commencent à être sensibilisés à la question.
Lorsqu'un enfant myope porte des lunettes ou des lentilles de contact traditionnelles, l'image perçue est claire au centre de la rétine. L'œil étant sphérique un « défocus » peut se créer en périphérie de la rétine, ce qui stimule l'œil à s'allonger, et fait augmenter la myopie. En influençant la périphérie de la rétine avec d'autres types de compensations, on parvient maintenant à ralentir la myopie de 30 à 50 %. On obtient de meilleurs résultats avec les lentilles de contact qu'avec des lunettes.
EST-IL FACILE POUR LES ENFANTS DE PORTER DES LENTILLES DE CONTACT ?
Oui, des études ont démontré que dès l'âge de 8 ans, il est sécuritaire d'en porter. Cela implique une supervision des parents et dépend de la maturité de l’enfant.
LA CHIRURGIE LASER POURRAIT-ELLE ETRE UNE SOLUTION ?
Non, car pour procéder à une chirurgie laser, il faut que la vision soit stabilisée. La myopie peut progresser jusqu'à la fin de la croissance, voire au delà. Il faut également être majeur pour pouvoir prétendre à une chirurgie laser de la myopie en France.
EN PRATIQUE, QU’ELLES SONT LES SOLUTIONS POUR TENTER DE RALENTIR LA MYOPIE ?
Les enfants devraient passer 90 minutes par jour dehors, limiter l’utilisation des écrans : ordinateur, smartphone et tablettes, et retarder l’âge de la première utilisation de ceux-ci.
Voir « la règle des 3-6-9-12 » pour lacher les écrans.
Les conseils en ergonomie :
Votre optométriste pourra vous donner des conseils en ergonomie pour un meilleur confort visuel. Le contrôle de la myopie passe aussi par de nouvelles habitudes posturales, des distances de travail à respecter et par un éclairage adapté.
L’orthokératologie :
L’orthokératologie, ou les lentilles de nuit, est sans doute, à ce jour, la méthode de correction et de ralentissement de la progression myopique la plus efficace et la plus pertinente. Plusieurs études ont montré un ralentissement de la progression qui varie de 32 % à 100 % sur une période variant entre 12 et 60 mois.
Le rôle optique principal attribué à l’orthokératologie serait de diminuer l’hypermétropie relative périphérique, soit la défocalisation périphérique induite par les verres ou les lentilles de contact simple vision. Les récentes études ont prouvé que c’est la modification de cette réfraction périphérique vers la myopie qui serait le mécanisme principal de contrôle de la progression de la myopie.
Il a souvent été démontré que cette hypermétropie relative périphérique était présente chez les individus myopes, mais pas chez les emmétropes et les hypermétropes qui montrent, au contraire, une défocalisation myopique périphérique.
Il semble que les enfants qui deviennent myopes, lorsque comparés à des emmétropes du même âge, montrent une plus grande hypermétropie relative périphérique jusqu’à 2 ans avant l’apparition de la myopie et elle se maintient durant plusieurs années (près de 5 ans). C’est la raison pour laquelle les scientifiques pensent que la défocalisation hypermétropique a aussi un rôle dans l’allongement de la longueur axiale de l’œil.
Voir notre dossier sur l’orthokératologie
Les lentilles souples multifocales :
Lorsque les lentilles de nuit ne sont pas possibles, pour diverses raisons, votre optométriste pourra vous orienter vers des lentilles souples multifocales. Les lentilles sont adaptées avec des géométries particulières qui reproduisent la défocalisation périphérique obtenu avec les lentilles d’orthokératologie.
L’orthokératologie n’est pas pratiquée par beaucoup d’ophtalmologiste et ils refusent parfois de proposer ces lentilles en collaboration avec un optométriste. De plus les coûts peuvent constituer un obstacle pour les parents. Le fait d’utiliser les lentilles de contact souples multifocales est sans doute un bon compromis.
De nombreuses études sont en cours et nous pourrions prochainement proposer de nouvelles lentilles journalières, probablement avec des designs dédiés au ralentissement de la progression myopique.
Peut-on utiliser ce principe avec des verres de lunettes ?
En France il n’existe pas de verre disponible qui permette d’obtenir une défocalisation périphérique. En Asie, Zeiss commercialise le verre Myovision sur ce principe. Il est néanmoins probable que les résultats ne soient pas aussi probant qu’avec des lentilles, puisque l’œil étant en mouvement, le traitement de défocalisation ne reste pas centré.
La compensation en vision de près :
Les optométristes, particulièrement les optométristes fonctionnels, considèrent la myopie comme une adaptation efficace à nos activités exigeantes en vision de près.
Plusieurs études ont démontré que le phénomène d’emmétropisation est en partie un processus actif. Des interventions appropriées pourraient donc permettre de contrôler l'évolution de la myopie.
Les exigences de notre société vont influencer ce processus d’emmétropisation. La myopie peut apparaître suite à un effort intense et répété en vision de près. Dans ce modèle, l’installation de la myopie cause chronologiquement : une augmentation du stimulus accommodatif, une diminution de la réponse accommodative en vision de près, une augmentation du retard accommodatif, une augmentation de la défocalisation au plan rétinien, une stimulation des récepteurs et enfin un accroissement de la longueur axiale de l’œil.
Ainsi, si la myopie peut être un processus fonctionnel qui mène à sa structuration, une prise en charge adaptée pourrait donc permettre de limiter son évolution.
Cette prise en charge vise donc à soulager le système visuel en vision de près, par des verres, des prismes et/ou de l’entraînement visuel qui redonnera une flexibilité au système de mise au point.
Pour synthétiser un certains nombres d’études, il semble que le port d’une compensation convexe en vision de près, particulièrement sur des sujets ésophores, ralentit l’évolution myopique. Cependant ce ralentissement ne serait notable que pendant les deux premières années de port et serait plus efficace pour les sujets avec une réponse accommodative supérieure à la norme.
Essilor commercialise actuellement un verre sur ce principe. C’est un verre à double foyer prismatique à large champ, le Myopilux. Il possède une addition de +2.00 et un prisme de 3∆
Dans le cas des myopies les plus évolutives, l'approche orthokératologique peut être combinée à l'entraînement visuel accommodatif et à la compensation de la vision de près, pour tenter d’obtenir un ralentissement maximal de la myopie.
Un traitement pharmacologique pour ralentir la myopie ?
Divers chercheurs ont aussi utilisé des antagonistes muscariniques non sélectifs, tels que l’atropine, pour le contrôle de la myopie, mais cela ne se fait pas sans effets secondaires importants. Il semble que l’effet du traitement s’amenuise après la première année et que cet effet ne soit pas permanent. Cependant, des résultats prometteurs ont été rapportés avec des concentrations plus faibles d’atropine.
Un autre antagoniste muscarinique sélectif, la pirenzépine, ne modifie pas significativement la focalisation, ne cause pas une dilatation significative de la pupille, et le ralentissement de la progression de la myopie serait d’environ 40 %. La pirenzépine n’est actuellement pas disponible commercialement.
En tant qu’optométriste il nous semble plus judicieux de privilégier en première intention des prises en charges fonctionnelles, comme l’orthokératologie, mais il peut être intéressant de combiner plusieurs techniques. Les traitements pharmacologiques présentent l’inconvénient d’avoir des effets indésirables non négligeables et des conséquences inconnues à long terme.
L'orthoptiste est le paramédical qui examine, analyse, rééduque, réadapte et/ou revalide le système oculaire et visuel.
Le Strabisme, l'œil amblyope, la diplopie, la malvoyance, les troubles liés à la lecture, le nystagmus, les troubles neurovisuels tels que le CVI, dyspraxie visuo spatiale et les troubles vestibulaires, sont examinés par l'orthoptiste et dans certains cas traités par celui-ci.
Le traitement de l'amblyopie via l'occlusion, le choix d'un prisme pour corriger la diplopie, revalidation pour les personnes malvoyantes, sont les champs d'actions principaux de l'orthoptiste en Belgique.
L'orthoptiste est un paramédical polyvalent qui soutien le travail de l'ophtalmologue dans ses consultations privés ou en clinique. L'orthoptiste est autorisé à effectuer l'examen techniques de l'œil , de mesurer la réfraction des enfants et des adultes afin de leur prescrire la meilleure correction.
Il travaille en collaboration avec les ophtalmologues et au sein des équipes multidisciplinaires des centres de rééducation fonctionnelle pour déficients visuels, tant pour les enfants que pour les adultes.
L’orthoptiste intervient notamment dans l’examen et le traitement du strabisme, de l’amblyopie, de la diplopie, des plaintes en lecture, le choix d’un prisme ou des aides techniques pour les malvoyants.
Vous trouverez des informations plus détaillées sous l’onglet « Orthoptie ».
Ce site s’adresse aux patients ou leurs parents, aux professionnels et étudiants à la recherche d’informations sur l’orthoptie.
Pour votre enfant : cliquez sur l’onglet « Champ d’action » pour des informations sur l’œil amblyope, le strabisme, la malvoyance et les troubles liés à la lecture, les troubles neurovisuels tels le CVI, la dyspraxie visuo spatiale…
En tant que patient : vous trouverez dans la partie « Champ d’action » des réponses à vos questions sur le strabisme, la diplopie, la malvoyance, les plaintes à la lecture, les troubles neurovisuels telles que les atteintes du champ visuel, les troubles vestibulaires…
En tant qu’étudiant : vous trouverez des informations sur la vue, la vision, mais aussi toutes les informations sur la profession et les études d’orthoptie.
En tant que professionnel : un onglet est dédié au fonctionnement de l’œil, vous pourrez parcourir les champs d’action de l’orthoptiste et la législation concernant les prescriptions des séances d’orthoptie.
En tant qu’orthoptiste : devenez membre de l'Association Belge d'Orthoptie et dans l’onglet réservé aux membres vous trouverez ses informations sur les formations, les congrès, des échange de données scientifiques, la législation,...
Une liste des membres de l’association vous permettra de trouver un orthoptiste membre de notre association.
Strabisme
Chaque œil a 6 muscles oculomoteurs. Dans une situation idéale, ces muscles travaillent ensemble et l’œil est bien centré. Dans le cas de strabisme, la coordination n’est pas optimale et un des yeux est dévié vers l’extérieur, l’intérieur, le haut ou le bas. Une combinaison des différentes déviations est aussi possible.
Un oeil dévie vers l'intérieur
Un oeil dévie vers l'extérieur
Un strabisme est habituellement isolé, mais il peut être le signe d’une pathologie oculaire sous-jacente. Chaque strabisme doit être exploré de façon plus élargie par un orthoptiste et /ou un ophtalmologue. En raison du risque d’un œil paresseux qui existe chez un enfant avec un strabisme, l’examen oculaire est relativement urgent ceci afin que des mesures opportunes soient prises.
Neutralisation ou diplopie
L’apparition brutale d’un strabisme chez l’adulte provoque une vision double. En fonction du sens du strabisme, le patient signale une diplopie horizontale, verticale et/ou torsionnelle (deux images l’une à côté de l’autre, l’une au-dessus de l’autre et/ou inclinées) ou oblique (si association de 2 ou plusieurs sens de déviation).
Parfois, une position compensatoire de la tête (= torticolis) est adoptée ou un œil est fermé pour éviter cette vision double.
Dans le cas de strabisme chez l’enfant, on retrouve rarement une diplopie
Le cerveau établira rapidement un “filtrage” de l’image centrale de l’œil strabique. Il apparaît une suppression (neutralisation) de l’image centrale de l’œil strabique. Seule la perception de la profondeur est moins développée.
Neutralisation ou diplopie
L’apparition brutale d’un strabisme chez l’adulte provoque une vision double. En fonction du sens du strabisme, le patient signale une diplopie horizontale, verticale et/ou torsionnelle (deux images l’une à côté de l’autre, l’une au-dessus de l’autre et/ou inclinées) ou oblique (si association de 2 ou plusieurs sens de déviation).
Parfois, une position compensatoire de la tête (= torticolis) est adoptée ou un œil est fermé pour éviter cette vision double.
Dans le cas de strabisme chez l’enfant, on retrouve rarement une diplopie
Le cerveau établira rapidement un “filtrage” de l’image centrale de l’œil strabique. Il apparaît une suppression (neutralisation) de l’image centrale de l’œil strabique. Seule la perception de la profondeur est moins développée.
Traitement du strabisme chez l'adulte
Chez l’adulte, le strabisme peut être soigné par le port de lunettes et/ou une opération.
- Les patients atteints de vision double après un traumatisme ou une autre pathologie peuvent souvent être traités avec succès par un prisme. Il existe des prismes adhésifs qui peuvent corriger une vision double récente. Ces prismes en plastique peuvent rapidement être adaptés à différentes puissances à un angle de strabisme en évolution. Dans une situation stable, une petite puissance de prisme peut être intégrée dans les verres de lunettes. Si la puissance nécessaire du prisme est trop haute ou si la vision double varie fortement en fonction de la direction du regard, alors, la chirurgie peut être appropriée.
- L’opération est prévue pour des raisons esthétique ou fonctionnelle : esthétique si le strabisme est socialement dérangeant, ou fonctionnelle si elle permet de corriger une diplopie. La chirurgie des muscles oculaires ne peut être associée à un âge de la vie. Un strabisme de l’enfance peut en général être traité à l’âge adulte. Des examens orthoptiques spécifiques préopératoires vont être réalisés pour évaluer les risques de vision double après l’opération.
Rôle de l'orthoptiste
- Examen orthoptique moteur et sensoriel
- Adaptation du prisme
- Examen pré-opératoire
- Suivi post-opératoire
Oeil paresseux (amblyopie)
Un œil devient paresseux quand la stimulation appropriée fait défaut durant les premières années de la vie. Une stimulation insuffisante est responsable d’un faible développement des cellules cérébrales responsables de la vue des détails. Ainsi, un œil en bonne santé restera malvoyant même avec les meilleures lunettes personnalisées.
Causes
Le strabisme est un alignement anormal des yeux. Quand un enfant louche toujours du même œil, cet œil est alors insuffisamment stimulé et devient donc aussi un œil paresseux.
Les anomalies de réfraction comme l’astigmatisme ou l’hypermétropie peuvent aussi provoquer un œil paresseux. Le fait que l’image se formant sur la rétine ne soit jamais nette, s’oppose à un bon développement de la vision des détails. Un vice de réfraction important aux deux yeux qui n’est pas corrigé à un âge précoce peut donner une amblyopie aux deux yeux.
Les anomalies organiques telles qu’une paupière tombante (ptosis), ou une atteinte de la cornée ou du cristallin qui empêche l’entrée d’une image nette,…
Traitement
Le traitement de l’œil paresseux débute de préférence chez les patients aussi jeunes que possible, éventuellement même pendant la première année de vie. En effet, au plus tôt on commence le traitement adapté, meilleure sera l’acuité visuelle finale obtenue.
Pour le traitement d’un œil paresseux suite à une anomalie de réfraction, une paire de lunettes est prescrite, ou un cache-œil, voire une combinaison des deux. Les lunettes sont prescrites pour une image nette sur la rétine et le cache-œil est placé sur le bon œil pour obliger l’œil paresseux à « regarder ».
En cas d’anomalie organique de l’œil, l’ophtalmologue vous renseignera sur les possibilités de traitement.
Rôle de l'orthoptiste
- dépistage de l’amblyopie
- Mesure de la réfraction chez les bébés et les jeunes enfants
- Mesure de la correction optique
- suivi du traitement
Diplopie
La diplopie (voir double) qui disparaît en général si on ferme un œil peut être examiné et traitée par l’orthoptiste.
La diplopie monoculaire (présente avec un seul œil ouvert) doit être examinée par un ophtalmologue.
Causes
Les causes les plus courantes de diplopie sont :
- Déséquilibre dans la coordination entre les deux yeux
- Atteintes neurologiques
- Maladies systémiques telles que le diabète; hypertension ou problème thyroïdien
- Les changements liés à l’âge
- Diplopie suite à un traumatisme ou un accident
- Diplopie après une opération
Une diplopie peut être due à une trop grande différence dans la puissance de la correction portée dans les lunettes, en conséquence la taille de l’image perçue par les deux yeux sera différente. Dans ce cas l’orthoptiste peut prescrire des lunettes adaptées.
Traitement
Il existe différents traitements de la diplopie binoculaire :
L'adaptation optimale de lunettes peut parfois améliorer l'équilibre binoculaire.
Les prismes déplacent la deuxième image afin que quand on regarde avec les deux yeux, une seule image soit à nouveau perçue. Un prisme adhésif peut être découpé à la mesure du verre de lunettes. La puissance et l’axe du prisme sont ajustés à l’angle du strabisme. Un prisme adhésif est généralement une solution temporaire. Parfois, une guérison spontanée se produit et la puissance du prisme peut être progressivement diminuée. La puissance du prisme peut être incorporée dans le verre de lunettes lorsque la situation est stabilisée.
Une opération sur les muscles oculomoteurs est appropriée lorsque la puissance du prisme nécessaire est trop élevée ou si la vision double varie fortement selon la direction du regard. Parfois, après la chirurgie, il est encore nécessaire de porter un prisme de faible puissance.
Rôle de l'orthoptiste
- examen complet de la vision
- adaptation des prismes
- suivi pré-opératoire
- suivi post-opératoire
Malvoyance (Basse Vision)
La malvoyance signifie que la réduction de la fonction visuelle sur les deux yeux est permanente et non améliorable.
Ci-dessous, nous expliquerons brièvement quelques causes possibles de la déficience visuelle. Pour chaque maladie, nous illustrerons, dans la partie symptômes, son effet visuel par le paysage d’une rue selon la perception de la personne souffrant de cette pathologie. Cette illustration tente autant que possible de refléter la réalité ; mais cela reste cependant une simulation. Pour chaque patient, les symptômes peuvent se manifester différemment ; la perte visuelle peut se manifester plus ou moins.
Causes courantes de la malvoyance
Dégénérescence maculaire liée à l’âge
La dégénérescence maculaire est la principale cause de déficience visuelle. Elle survient habituellement chez les personnes âgées et est une conséquence du vieillissement normal. La macula est le centre de la rétine ; c’est le point à partir duquel on voit clairement les détails et on reconnaît les couleurs. Lorsqu’il y a une détérioration de la macula, on perd « l’acuité visuelle ».
La vision centrale (le champ visuel central) est touchée, la vision périphérique (dans le champ visuel périphérique) est conservée. La dégénérescence maculaire liée à l’âge affecte généralement les deux yeux bien que cela n’arrive pas simultanément. Il en existe 2 types : la DMLA sèche et la DMLA humide. Dans la DMLA sèche, il y a progressivement une dégénérescence (mort) des cellules de la rétine sensibles à la lumière. Dans la DMLA humide, il y a une néovascularisation (=formation de nouveaux vaisseaux sanguins) qui se produit et qui peut provoquer des saignements dans l’œil. On ne peut pas guérir la maladie mais un certain nombre de traitements peuvent être administrés pour stabiliser ou ralentir l’évolution de la maladie.
Rétinopathie diabétique
Le diabète peut endommager la rétine. Dans la rétinopathie diabétique, le fin réseau de vaisseaux sanguins dans la rétine va fuir ou se bloquer. Cela donne localement une perte de fonction avec une perte des capacités de discrimination visuelle fine. Le risque de déficience visuelle augmente quand il y a peu de contrôle du diabète.
Un bon suivi du diabète lui-même et une bonne surveillance ophtalmologique sont très importants pour évaluer autant que possible l’impact de la maladie sur l’œil
Glaucome
Dans le glaucome, le nerf optique peut être endommagé par la pression intra-oculaire élevée. De ce fait, les fibres nerveuses peuvent mourir. On voit plus flou et le patient remarque un rétrécissement du champ visuel périphérique.
Rétinite pigmentaire
La rétinite pigmentaire est une maladie héréditaire avec une perte progressive des cellules photosensibles de la rétine. D’abord, il y a une vision dans un champ visuel tubulaire ; plus tard, il y a aussi une perte de l’acuité visuelle centrale. Ces personnes éprouvent des difficultés dans la pénombre mais aussi dans des conditions très lumineuses.
Cataracte
Dans la cataracte, le cristallin (lentille intraoculaire) devient progressivement plus trouble. La cataracte se forme la plupart du temps chez les personnes âgées et est une conséquence du processus normal de vieillissement. Elle peut toutefois aussi être congénitale ou causée par un traumatisme oculaire, certaines drogues, l’emploi prolongé de certains médicaments, la radiothérapie ou le diabète.
Dans la plupart des cas, la cataracte peut être traitée : au cours d’une intervention, le cristallin est remplacé par un cristallin artificiel. Un cristallin artificiel typique ne peut pas accommoder, de telle sorte qu’une lunette de lecture reste nécessaire.
Symptômes - atteintes du champ visuel
Perte de la vision centrale
Dans la dégénérescence maculaire, la vision centrale est rongée, la périphérie reste toujours préservée. La reconnaissance des visages devient très difficile, la lecture et l’écriture demandent beaucoup plus d’efforts ou deviennent impossibles (des lettres dans les mots disparaissent soudainement, ou des parties de phrases sont coupées)…
source des images : Ligue Braille
Scotomes (taches) dans le champ visuel
En conséquence du diabète ou du glaucome, des parties du champ visuel peuvent être endommagées. Il semble que le patient voit des taches par endroit dans le champ visuel; certaines parties sont moins nettement perçues, ou ne sont tout simplement plus vues entièrement, de sorte que des parties du champ visuel sont perdues et ne sont plus perçues.
source de l'image : Ligue Braille
Vision en tunnel
A un stade avancé du glaucome ou de certaines formes de rétinite pigmentaire, il peut y avoir une “vision en tunnel”. Dans la vision dans un tunnel ou dans un tube, il y a un rétrécissement concentrique du champ visuel. Il persiste souvent de bonnes possibilités de lire de très petites lettres, mais le rétrécissement du champ visuel fait en sorte que la lecture d’un texte ou se déplacer devient difficile. La personne avec une vision en tunnel n’a pas de vue d’ensemble et doit balayer l’espace du texte à lire pour obtenir une image globale.
source des images : Ligue Braille
Perte du champ visuel
Dans l’hémianopsie, il y a une perte de la moitié gauche ou droite du champ visuel.
source de l'image : Ligue Braille
Basse vision - Rôle de l'orthoptiste
Durant la consultation basse vision, on vise à trouver une solution aux problèmes rencontrés par les patients malvoyants dans le domaine de la lecture, de la communication, des déplacements, etc… On détermine les possibilités et les limites du patient ; et comment pouvoir utiliser de la façon la plus optimale possible le résidu visuel. C’est ensemble, avec le patient, que l’on cherche les moyens d’aide ou les adaptations les plus appropriées en tenant compte de ses possibilités et de ses besoins spécifiques. Lors d’une consultation basse vision, il est important d’apporter avec soi les loupes de lecture utilisées jusque-là pour lire et les lunettes de lecture les plus récentes.
Les moyens d'aide
Comme lire avec une correction optique normale n’est souvent plus possible ; et qu’un entraînement de stratégies adaptées peut parfois ne pas être suffisant, il faut parfois passer à l’utilisation d’autres aides. Il existe un certain nombre d’aides pour que la personne malvoyante puisse mieux fonctionner dans les activités de la vie quotidienne, et en particulier pour la lecture. Lors d’une consultation dans un centre Basse Vision, on examine les possibilités et les difficultés que la personne rencontre en fonction de la demande d’aide qu’elle formule. On examine ensemble quel est le moyen d’aide le plus adéquat pour la personne en question. Un certain nombre d’aides est possible comme par exemple :
Une lampe de lecture avec ou sans loupe :Un bon éclairage d’appoint est de la plus grande importance pour lire, et est souvent négligé. Une bonne lampe de lecture qui fournit un bon contraste durant la lecture sans donner trop d’ombres ou de chaleur, qui est réglable et maniable, permet souvent une première amélioration de la vision des contrastes réduite. Cela est souvent recommandé en combinaison à une autre aide.
Loupes à main et à poser : Il existe des loupes de plusieurs modèles, dans de nombreux grossissements, avec et sans lumière… et elles peuvent souvent être une première aide pour pouvoir lire encore les plus petits caractères avec une vision réduite. Plus important est le grossissement dont la personne a besoin, moins on obtient une vue d’ensemble dans la lecture avec une loupe.
Lunettes-loupes : Ces lunettes spéciales offrent d’autres possibilités que des lunettes de lecture ordinaire et ont un effet grossissant.
La loupe à écran compacte : Cette loupe à main avec une caméra incorporée ne permet pas seulement le grossissement mais permet aussi d’adapter le contraste, la lecture en mode négatif, etc...
La Tv loupe : Pour les patients pour lesquels les moyens d’aide ordinaire ne suffisent plus, il y a la TV-loupe. Celle-ci peut souvent offrir un grossissement supérieur à 40 fois.
Les verres filtrants : Ces verres solaires filtrants spéciaux veillent à ce que certaines longueurs d’onde de la lumière visible soient filtrées. Cela offre plus de confort à la personne malvoyante car elle est moins éblouie et améliore souvent la vision des contrastes.
D’autres moyens d’aide pour malvoyants existent, comme par exemple : des logiciels grossissant ou vocaux pour l’ordinateur, des lunettes pour la télévision, des machines à lire, des petites aides pour faciliter les activités de la vie quotidienne (comme des réveils et des horloges parlants, des balances vocales),…
*
Centre de Rééducation pour déficients visuels
En tant que patient qui présente une basse vision ou une cécité, vous pouvez recevoir une rééducation dans un centre conventionné et y apprendre un ensemble d’aptitudes de base, pour augmenter votre autonomie dans votre vie quotidienne.
L’assurance soins de santé (via la mutualité) peut intervenir financièrement dans ce programme.
Aptitudes à la conduite
Le conducteur doit avoir une acuité visuelle binoculaire, au besoin avec une correction optique, d’au moins 5/10.
Dans des cas exceptionnels, une personne avec une acuité visuelle inférieure peut être déclarée apte à la conduite à condition d’atteindre, au besoin avec une correction optique, une acuité visuelle d’au moins 3/10 et de répondre aux normes relatives au champ visuel : il doit avoir satisfait à un test de conduite dans un centre spécialisé (CARA ).
Le champ visuel ne peut pas être défectueux ou rétréci. L’examen du champ visuel se fait séparément pour chaque œil. Pour le candidat ayant un strabisme, l’examen se fait avec les deux yeux ensemble. Si le candidat doit porter une correction optique pour obtenir la meilleure acuité visuelle exigée, la mesure du champ visuel est réalisée avec le port de la correction optique. Si une limitation du champ visuel est établie, le conducteur doit être renvoyé au CARA.