Réfraction monoculaire et Cylindres Croisés à Retournement
La sphère au palier est essentielle pour corriger la myopie ou l’hypermétropie. Elle détermine la puissance optique nécessaire sans tenir compte de l’astigmatisme.
Cylindre Croisé à Retournement : Cette technique vérifie la précision des lunettes astigmatiques. Le patient regarde à travers un cylindre croisé et signale toute différence entre les deux positions, permettant d’ajuster la prescription en conséquence.
$Réfraction monoculaireLa réfraction monoculaire est également appelé la sphère au palier. C’est une notion importante en optométrie, utilisée lors de la méthode du brouillard pour déterminer la correction optimale des lunettes. Cette méthode vise à trouver la sphère la plus convergente qui donne la meilleure acuité visuelle tout en minimisant l’accommodation de l’œil. Voici les étapes :
- On crée artificiellement une myopie d’environ -2,50 à -1,50 dioptries en brouillant la vision. La plupart du temps la sphère de brouillage est de + 1,00.
- Ensuite, on diminue progressivement cette myopie artificielle (par pas de 0,25 dioptrie). L’objectif est de relâcher au maximum l’accommodation du patient.
- Si l’acuité visuelle augmente entre deux verres successifs pendant ce processus, cela signifie que le patient a relâché de l’accommodation.
- Lorsque l’on atteint la sphère de meilleure acuité, on est au début du palier d’acuité cohérente avec la valeur de l’astigmatisme résiduel.
- Le cercle de moindre diffusion (CMD) est sur la rétine.
Cylindres Croisés à Retournement (CCR)
Pour un œil donné, on vérifie ensuite l’axe et la puissance du cylindre porté par le patient en utilisant la technique du cylindre croisé par retournement (CCR) avec un verre de correction de ±0,25 dioptrie.
- On commence par la formule portée à la fin de la méthode du brouillard.
- On vérifie l’axe du cylindre en comparant les positions du verre. On incline l’axe du cylindre porté du côté de l’axe négatif du cylindre croisé jusqu’à ce que le patient perçoive de manière égale entre les deux positions.
- On vérifie la puissance en plaçant l’axe négatif du cylindre croisé de ±0,25 D selon l’axe négatif du cylindre porté par le patient. Si le patient ne perçoit pas de manière égale, on ajuste la puissance du cylindre.
- Pour vérifier le cylindre, le manche du cylindre ±0,50 D ou les molettes sur la tête réfracteur est placé selon l’axe du cylindre porté, et on s’assure que le patient perçoit de manière égale entre les deux positions.
- Une fois l’axe et la puissance vérifiés, il faut de nouveau vérifier la sphère.
Finalement, on utilise la méthode S.A.C.S (Sphère, Axe, Cylindre, Sphère).
Exemple :
Méthode de Freeman
Lorsque le patient n’a pas d’astigmatisme la méthode Freeman est alors utilisée.
Concernant la recherche de l’axe et du cylindre en optique, la méthode vectorielle proposée par Freeman consiste à rechercher, dans un premier temps, la composante d’axe du cylindre, puis, dans un second temps, la composante de puissance du cylindre. Cette approche est plus directe que la méthode traditionnelle 2. Voici comment elle fonctionne :
- Recherche de l’axe du cylindre :
On explore l’espace dioptrique pour trouver l’axe du cylindre.
L’axe est intimement lié à la puissance du cylindre. Plus le cylindre est important, plus les axes sont directs avec une forte symétrie en miroir par rapport à l’axe controlatéral.
Pour rechercher l’axe, les molettes sont d’abord mises à 0° ce qui permet de présenter deux positions : une avec le cylindre négatif à 45° et une autre à 135°.
Les molettes sont ensuite mises à 45° ce qui permet également de présenter deux positions : une avec le cylindre négatif à 0° et une autre à 90°.
Ces 4 positions permettent de trouver un axe s’il y en a un.
- Recherche de la puissance du cylindre :
Freeman recommande d’explorer l’espace dioptrique de manière plus cohérente.
Cette recherche se fait en ajustant la puissance sphérique et en observant les réponses du patient. Les réfracteurs modernes à variations continues de puissance permettent de conserver un pas dioptrique exactement constant, assurant ainsi une cohérence de perceptions pour les patients.
Pour rechercher la puissance, les « P » sont mis dans l’axe trouvé. Deux positions sont alors présentées comme dans l’exemple ci-dessus pour le CCR.
En utilisant cette méthode vectorielle, les praticiens peuvent obtenir des résultats plus précis et cohérents lors de la réfraction optique. Elle offre une approche plus rigoureuse pour déterminer l’axe et la puissance du cylindre correcteur, améliorant ainsi la précision des corrections optiques pour les patients.
Conclusion
Finalement, la sphère au palier correspond à la sphère maximale convexe qui offre la meilleure acuité visuelle tout en minimisant l’accommodation, et elle est essentielle pour une prescription précise des lunettes. Le CCR est un outil précieux pour s’assurer que les lunettes corrigent efficacement l’astigmatisme et offrent une vision optimale.
M.DREUX